Il est inscrit dans le chapitre VI de la Charte des Nations Unies pour le règlement pacifique des différends que les parties « doivent, avant tout, rechercher une solution par la négociation, l'enquête, la médiation, la conciliation, l'arbitrage, le règlement judiciaire, le recours à des agences ou arrangements régionaux, ou à d'autres moyens pacifiques de leur propre choix ». À quelques exceptions près, les groupes armés finissent par recourir à une forme de médiation pour résoudre leurs différends. En tant que telle, la médiation reste le moyen le plus efficace de réduire les conflits et maintenir la paix et la sécurité. Elle est la manifestation concrète de la montée en puissance de la diplomatie de la paix. Elle permet grâce à la confidentialité, à l’impartialité, à l’écoute de toutes les parties en présence, de remettre de l’unité où il y a division, de rassembler et définir un cadre commun, qui élargisse la vision pour transcender le conflit, et sortir les acteurs de la prison d’une logique binaire de perdant-gagnant, et d’un jeu à somme nulle. Cependant, la nouvelle administration américaine a démontré une propension à résoudre les conflits qu’elle considère comme importants de manière bilatérale et par la menace du recours à la force économique ou militaire. Qu’est-ce que cela pourrait signifier pour la médiation et la résolution des conflits internationaux en général et pour les normes internationalement reconnues associées à l’ONU et à son mandat principal de maintenir la paix et la sécurité internationales ?